Option thérapeutique pour le déficit réfractaire en G6PC3 associé à une MII

Des chercheurs du Royal Manchester Children's Hospital, au Royaume-Uni, ont identifié une option thérapeutique efficace pour les patients atteints d'une MII réfractaire aux immunosuppresseurs associée à un déficit en G6PC3.

Les maladies inflammatoires de l'intestin (MII) constituent un groupe de troubles intestinaux qui provoquent une inflammation prolongée du tube digestif.


Le tube digestif comprend la bouche, l'œsophage, l'estomac, l'intestin grêle et le gros intestin. Il est chargé de décomposer les aliments, d'extraire les nutriments et d'éliminer tous les matériaux inutilisables et les déchets.


L'inflammation n'importe où dans le tube digestif perturbe ce processus normal. Les MII peuvent être très douloureuses et perturbatrices et, dans certains cas, elles peuvent même mettre la vie en danger.


Les MII peuvent avoir une composante génétique. Par exemple, les MII peuvent être associées à une neutropénie congénitale sévère (SCN) causée par un déficit de la sous-unité catalytique 3 de la glucose-6-phosphatase (G6PC3). Il s'agit d'une maladie rare, et les symptômes gastro-intestinaux sont plus graves chez les patients dont le génotype est censé être plus délétère.


Les variants bialléliques de perte de fonction provoquent un déficit en G6PC3 en G6PC3, qui code pour la glucose-6-phosphatase-( G6Pase-), une enzyme exprimée de manière omniprésente qui régule la disponibilité du glucose cytoplasmique par hydrolyse du glucose-6-phosphate pendant la glycolyse et la glycogénolyse. Le déficit en G6PC3 entraîne une neutropénie car les neutrophiles dépendent fortement de la glycolyse comme source d'énergie.


Le groupe du Royal Manchester Children's Hospital a décrit quatre enfants présentant une MII associée à un déficit en G6PC3 et un dysfonctionnement des neutrophiles, caractérisés par un excès de médiateurs pro-inflammatoires et une nécrose accrue. Ils ont indiqué qu'une greffe de cellules souches hématopoïétiques (HSCT) réalisée chez 3 enfants avait entraîné une normalisation de la fonction des neutrophiles et une rémission des MII. Il doit donc être considéré comme une option thérapeutique pour le déficit réfractaire en G6PC3 associé à une MII.


Il a été conclu que la G6Pase (et donc la disponibilité du glucose cytoplasmique dans les neutrophiles) joue un rôle essentiel dans l'immunité des muqueuses et que l'augmentation de la production inflammatoire des neutrophiles peut provoquer une entérite chez les patients présentant un déficit en G6PC3. Ils ont proposé que les cliniciens vérifient la présence d'une MII chez les patients présentant un déficit en G6PC3 et envisagent une HSCT lorsque la MII est difficile à contrôler.



Source : J. Leukoc Biol. 2020 ; 1—8. DOI : 10.1002/JLB.5AB1219-699RR